Blue Valentine ...

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... Quelques mots à propos de ce film, que j'ai vu hier samedi :

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Comme cela arrive souvent, avant d'aller le voir, j'ai vu, lu ou entendu plusieurs commentaires à son sujet, en négatif et en positif.

Aujourd'hui j'ai plutôt envie de me faire " l'avocat du diable " (une certaine conception de la justice, que je défends : tout le monde a droit à une défense, on est jamais sûr que la personne soit coupable, ni de quoi exactement), à propos de ce couple ; sauf que le "diable", ici, à mes yeux, ce n'est pas forcément lui, ou elle, mais peut-être plutôt le couple lui-même (selon l'idée que 1 + 1 = 3 puisque l'union des deux est une entité en tant que telle !), celui qui est idéalisé, celui notamment des films d'hollywood ou de walt disney où tout est beau et parfait avec de jolis petits enfants.

Car ce couple "idéal" n'existe pas, donc pas la peine de s'échiner à essayer de s'en approcher, il est faux dans sa conception même.

En revanche, le couple de ce scénario, ici dans ' Blue Valentine ' me paraît beaucoup plus proche du réel, avec ses hauts, sa danse, et ses bas (les disputes).

Un couple, qu'il vienne de naître ou qu'il existe depuis des années, on oublie de nous le dire (quel grand dommage !!),

c'est un contrat implicite (comme le dit si bien le thérapeute de couples Serge Hefez, dans La danse du couple), un contrat composé d'attentes et de besoins souvent inconscients, jamais exprimés de façon explicite, notamment :

... besoin de changer de vie, de se ré-inventer, de combler un vide, de réparer une blessure vécue dans sa famille,

besoin de changer d'amoureux / d'amoureuse (parce qu'on n'aime pas tant que cela l'autre), en attendant peut-être mieux encore ailleurs,

besoin de croire à l'impossible, d'un idéal, besoin d'amour(s), de sécurité, d'un père, et/ou d'une mère,

besoin de confort, d'une chaleur et d'une bouillote dans le lit,

de ne pas être seul face à la vie, de force,d'une autre personne à son bras lors d'une soirée (comme une contenance ? comme une cigarette pendant la pause devant le bâtiment ?),

besoin d'être soigné-e par des sentiments et des relations (plutôt que par un psy qui nous "coûte un bras" et qui ne fait "que" nous poser des questions, même si c'est déjà beaucoup),

besoin d'être reconnu-e par la société comme " un couple " pour ne pas ressembler à cette triste " bridget jones " de la littérature...

... besoin de complicité artistique, inventive, intellectuelle, d'un sens de la répartie verbale, sensuel, de réciprocité,

.. de défis et rêves profonds communs, assez forts pour résister et bousculer la force des habitudes, pour dérouter la routine, les années qui passent, afin de ne ' jamais être seul-es ensemble ' (comme dirait Jacques Salomé) ...

( suite de la rédaction de ce post à venir bientôt ...      à suivre ... )

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